Paroles de volontaires

Le quotidien des Services Civiques à Grenoble

Le Service Civique en quelques mots

Le service civique trouve ses origines dans les années 1960, moment à partir duquel apparaît le service civil national. Cette alternative au service militaire offrait la possibilité d’effectuer son service au sein d’entreprise, d’administration ou d’association, sous le terme ambitieux « d’objecteur de conscience ».

Le type de service est donc réformé lors de la loi de 1997 sur le Service national et l’on crée dès lors des Volontariats civils. Successivement on voit apparaître les VIE, VIA et volontariats internationaux …

Ce n’est que dix ans après la fin du service militaire en France, et suite aux émeutes en 2005, que le 31 mars 2006 est crée le   »Service civil ». Elaboré dans le cadre de la loi sur l’égalité des chances, le Service Civique est très vite aux prises avec des difficultés multiples. Trop compliqué, trop méconnu, trop élitiste, pas assez financé, trop éloigné de son but initial d’intérêt général : Le Service Civil prend vite l’eau et n’enrôle, de 2006 à  2009,que 2500 jeunes chaque année, dont une écrasante majorité de diplômés.

En 2008 Luc Ferry encadre la rédaction d’un rapport sur rénovation du service civique. Enfin en 2009, dans le cadre du Livre Vert sur les Politiques de jeunesse, Martin Hirsch propose la création d’un service civique volontaire. Cette proposition reçoit un accueil favorable de la part des responsables politique. Elle est  adoptée le 27 octobre 2009 au Sénat puis votée  à l’Assemblée Nationale le 10 Mars 2010. Ce dispositif rompt avec une tradition de développer ce genre de projets en réaction à un évènements ponctuels ( émeutes). La réforme de Martin Hirsch se situe dans un contexte de crise accrue et généralisée où la problématique continue du délitement du lien social apparaît incontournable.

Ce Service civil relooké devait concerner quelques 75000 jeunes par an, coûter 500 millions d’euros. Il s’agissait donc de permettre à chaque jeune vivant régulièrement en France, quelle que soit sa nationalité, d’effectuer une mission à caractère humanitaire, culturel ou sportif, au sein d’une ONG ou d’une administration publique, en France ou à l’étranger. Le dispositif permet aux volontaires de recevoir 540 euros par mois. De plus des quotas pourraient d’ailleurs être imposés aux organismes qui accueilleront ces jeunes, afin qu’ils ne fassent pas appel qu’à de jeunes diplômés. Enfin, la période du service est intégrée au calcul des droits à la retraite. Mis en place progressivement, il devrait concerner 75000 jeunes à l’horizon 2015…

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